On s’imagine Louis 14, conquérant l’Europe
On se voit déjà Napoléon dominant le monde
On est Ulysse face au cyclope
Et Galilée montrant que la terre est ronde
On se croit Hugo rêvant a Chateaubriand
Frédericc Dard ou Simenon
Parce qu’un presque courtisan
A prononcer notre nom
On tire des plans sur les étoiles
Parce qu’un sourire parmi tant d’autres
Pour ne pas nous faire mal
A simplement répondu au notre
On croit pouvoir s’approprier la lune
Et tout ce qui va avec
Mais on se retrouve sans une
Le porte amour à sec
On se voudrait pléiader
On ne laissera à peine
Que quelques regrets.
Et une image incertaine
On se pense unique au monde
Roi de je ne sais quelle palais
Mais de la grandeur du monde
On n’est en fait que le laquais
On rêve d’avoir toute la vie
L’insouciance de la jeunesse
Jusqu’à ce que la nostalgie
Devienne notre maitresse
A se regarder dans le miroir
Avec nos yeux blêmes
Nous qui pensions tout savoir
Sommes étrangers devant nous même
On s’imagine Magellan
On se découvre inconnu
On a peine eu le temps
D’avoir vécu
© Cécilien GREGOIRE décembre 2010