Depuis que je te respire
Depuis que je meurs d’amour tout bas
Depuis le temps que j’expire
A chacun de tes pas
Depuis que je traine mon fardeau
Que je suis mon chemin de croix
Et qu’inexorablement le radeau
Vogue vers toi.
Je sais depuis ce premier jour
Que tu es mon alter écho
La source de mes jours
Ma poussière d’indigo
Que tu es mon adresse postale
La Marianne de ma République
De ma patrie la capitale
Ma seule et mon unique
Pourtant quand je t’aime coté jardin
Toi tu aimes coté cour
Et me voici orphelin
Pour ne pas être de ta cour
Je sais que tu es mon pluriel
Mon harmonie
Et j’invoque ton ciel
Tout au long de mes insomnies
Grandir c’est mourir déjà,
Pour traverser ce tunnel
Offre-moi tes pas
Et ton sourire arc-en-ciel
Depuis tes yeux sur moi
Comme un phare dans la nuit
Dans mon cœur froid
Il est toujours minuit
Dans un monde à ma mesure
Tu serais la marionnettiste
Qui guérirait mes fissures
M’offrant un dernier tour de piste
Ce que ma bouche te tais
Je te le dis par ces mots
Maintenant tu le sais
Tu es mon alter écho
© Cécilien GREGOIRE
27 novembre 2011