A la mémoire de Pierre Bérégovoy…
Voila qu’il se fait tard
Et qu’une fois n’est pas coutume
Elle va cogner sans fard
Elle va saigner au plus profond, ma plume
Mes mots enfilent la robe noire
Pour défendre à tout rompre
Celui qui sur les bords de Loire
Est venu s’interrompre
L’honneur d’un homme c’est peu de chose
Pour les chiens, les aboyeurs
C’est ainsi que la voici fanée la rose
Debout ! Accusés électeurs !
Se faire tout seul, simplement au mérite
Simplement au talent
Cela fait suspect pour les élites
C’est dérangeant…
Et voila que les chiens de garde
Répandent leur verdict implacable
Il leur faut sauver la cocarde
Tu es donc un parfait coupable
Bien que souvent j’anarchise
J’égalitaire entre les hommes
Tan pis si ce soir il y a méprise
Je crie, j’époumone, je m’épuise
Te dire combien je t’admire
Pierre Bérégovoy
Combien me font vomir
Les arogants qui t’ont tué
Les méprisables, les décorés
Qui te trainèrent dans la boue
Qui t’humilièrent jusqu’au bout
Permets que je tutoie
C’est la règle dans notre famille
Tu n’étais de leur monde toi
De ce monde ou tout ce qui brille
Est synonyme de toute puissance
Où le seul mérite s’appelle naissance
Ils s’essuyèrent le mépris
Sur ta dignité
Comme sur un vulgaire tapis
C’est au programme de l’ENA
D’apprendre a se bouffer
Entre requins et renégats
Bon appétit Messieurs
O conseiliers sans honneur
O ministres de mes deux
Je vomis vos médailles
Autant que vos mérites
Au non de l’honneur
Et de la dignité détruite
De Pierre Bérégovoy
De Pierre Bérégovoy
© Cécilien GREGOIRE
Septembre 2012