Je rêve d’un monde. D’un monde à ma mesure
D’un monde de silence, qui guérit les blessures
Bacchus y serait le seul dieu, la poésie la seule Eglise
Et l’on s’enivrerait de vers à notre guise
Et tu m’y aimerais
Et tu m’y aimerais
Rien n’y aurait plus d’importance
Que d’avoir 10 ans et pas plus
Que de prier encore pour son enfance
Tout serait fini après ces 10 ans révolus
Et tu m’y aimerais
Et tu m’y aimerais
Je rêve d’un monde. D’un monde de solitude
Seulement accompagné de mes propres envies
Où régneraient mes seules habitudes.
En despotes sur mon semblant de vie
Et tu m’y aimerais
Et tu m’y aimerais
Ce serait comme une île. Une ile si lointaine
Que j’en connaitrai à peine le chemin
Mais j’y aurai la paix, la tristesse sereine
Et pourrait y prendre mon ultime bain
Et tu m’y aimerais
Et tu m’y aimerais
Je rêve d’un monde. D’un monde ou je pourrais me redessiner
Pour que le miroir de tes yeux te renvoie l’image
Du prince charmant que tu as tant espéré
Et que se brise sur un iceberg ma gueule de naufrage
Et tu m’y aimerais
Et tu m’y aimerais
Je rêve d’un monde. Un monde de gloire poétique
Ou les faiseurs de mots, les diseurs de romance
Les rêveurs sans honte, les cœurs authentiques
Seraient les rois du monde, mèneraient la transhumance
Et tu m’y aimerais
Et tu m’y aimerais
Je rêve d’un monde. Un monde de barricades
Ou nous pourrions nous regarder, camarades
Les rois y seraient nus, nous y gouvernerions
Jour après jour, nuit après nuits, nous y serions
Tous égaux. Ce monde là je l’écris en ce soir
Pour faire sortir en moi ce qu’il reste d’espoir
Je sais qu’il viendra
Et que tu m’y aimeras