Je voudrai une plage. Une simple étendue bleue
Pour m’y noyer à perte de chagrin
Je rêve d’une plage. Ou faire monter un feu
De joie, de vers et d’alcool. Qui jamais ne s’éteint
Avant de prendre le large
Vers l’île de l’au-delà
Je voudrai une plage. Déserte. Et sans soleil
Un paradis iodée, là-bas.
Une plage semblable à nulle autre pareille
Embarqué volontaire pour l’ultime naufrage.
Sur le sable immoblie de mes années déçues
Y planter le drapeau des illusions perdues.
Donnez moi cette plage
Où me laisser glisser si lentement
vers la tranquilité des tous derniers moments.
J’attedns une plage. Pour y clore mes paupières
Contempler une femme. En aimer une dernière.
Donnez moi une plage. Emmenez moi sur ce sable
Déposez moi. Là-bas. Si loin de tous les hommes
Donnez moi une plage. Que je m’y endormee en silence
Ne plus jamais subir tout ce capharnaum
Du monde qui s’égorge en toute indifférence.
Quand la belle humanité peut devenir minable
Je voudrai une plage. Une simple étendue bleue
Pour à perpétuité y rejoindre les cieux…
Juin 2015