Insoumis mais Partisan (A propos de 2017)

Voilà qu’approche 2017. Il faut donc choisir son camp. Pour ma part l’hésitation s’est dissipée il y’a quelques jours. Depuis trois ans plongé dans mes abymes personnelles j’ai suivi de très loin la vie politique de notre pays, et celle de mon parti. Avec tristesse, colère, et sidération souvent. Je ne m’exprimerai pas ici sur la trahison de certains entrainant la fin (provisoire) du Front de Gauche, ni sur les petits marquis de la démission qui ont sévi au PG ces mois derniers, drapés dans leur pureté révolutionnaire…

Il faut toujours un déclic. La vie est affaire de déclic. De choix spontané. En 2009 le déclic fut d’enter au PG après avoir entendu JLM. En cette année 2O16, à un an de l’échéance le déclic vient encore de JLM. Les paroles censées, d’unité sans haine et polémiques qu’il a tenu après les évènements dramatiques m’ont conforté dans l’idée qu’il était un homme d’Etat. Je ferais donc la campagne d’un homme et de sa vision de la France, plus que d’un mouvement. Car le principe d’un mouvement ayant du mal à se dire de gauche et refusant les étiquettes partisanes m’a toujours gêné, et me gène encore aujourd’hui… Camarades, n’ayons pas honte d’être de gauche, camarades n’ayez pas honte de nos couleurs rouges et vertes que nous portions haut il y’a encore si peu de temps. La France Insoumise, j’en suis mais j’aime mieux continuer à militer dans un cadre partisan et militant. Ce que je ferai. La France est ainsi faite de passions depuis toujours, comme nous l’a prouvé la Glorieuse révolution, les républiques successives, la commune de Paris et tant d’autres évènements politiques qui ont cimenté la vie politique de notre pays.

Des hésitations il y eut, écrivais-je plus haut. Depuis quelques mois,  sans activités militantes je n’en ai pas moins continué à lire, écouter. C’est ainsi que s’est achevée en quelque sorte ma « mue politique ». Républicain je suis, républicain je resterai. La Gauche Républicain risque de mourir. Celle qui ne tolère aucun différentialiste, culturelle, religieux. Celle qui refuse tout accommodement de la laïcité, de l’unité de la République. C’est de cette gauche là, qu’il y a quelques années je regardais en raillant, que je me sens proche aujourd’hui. C’est en lisant Jean-Luc Mélenchon attentivement, ainsi que des journalistes, chercheurs que j’ai compris que l’essence même de la Gauche, c’est la République. C’est elle qui fonde la Nation, qui permet de rassembler des citoyens, conscients, égaux, partageant des valeurs, non pas nationales mais universelles. Tout n’est pas combat ni au nom de l’idéal, ni pour gagner des électeurs. Les valeurs universelles de la République, indissociables de celles de la Gauche, ne sont pas négociables.

Cette gauche là, qui est désormais la mienne et qui essuie les  coups redoublés de la droite réactionnaire et de la gauche antirépublicaine, peine à exister dans le débat politique actuelle. Deux candidats déclarés pour 2017 la porte, et furent source de mon hésitation. Bastien Faudot, pour le MRC (oui oui vous avez bien lu) et évidement Jean-Luc Mélenchon.

Si dés son lancement de campagne, dés ses premières prises de positions en tant que candidat j’ai trouvé Bastien Faudot très bon sur les questions évoquées plus haut, si son programme économique et social tient la route, il est handicapé par une absence de propositions écologiques et par un manque de visibilité flagrant.

Je crois en effet nécessaire de considérer la visibilité d’un candidat, de jouer clairement avec les règles médiatiques liées à la Ve République, même si nous la combattons. C’est encore ici je crois une passion française que l’éloquence, la recherche de la stature d’homme d’état, et il serait mortifère pour la gauche de vouloir faire la 6e République avant que la Ve  ait expiré entendons par là qu’il serait stupide de ne pas vouloir d’un candidat « médiatiquement charismatique » sous prétexte que cela n’est pas dans nos valeurs. Il ne s’agit pas de « césarisme » mais de bon sens politique…

Hésitations, disais-je. Ce sera JLM, par fidélité, parce qu’il est le mieux placé, ce qui ne m’empêchera pas de suivre Bastien Faudot avec intérêt…

C’est donc 2017 que j’ai en ligne de mire, au coté de mes camarades et de mon Parti si imparfait soit-il. Ensuite, il sera temps de prendre part à la construction d’une gauche républicaine capable de devenir hégémonique et indépendante de Solferino…

C.G

12 Avril 2016

 

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