Quand les blés sont sous la grêle.

Il faut toujours revenir à la poésie, cela permet de revenir à soi, et par là au Commun.

Quand les blés sont sous la grêle.

Ainsi toujours Aragon comme un phare en ses temps de brumes intemporelles. Toujours la France bousculée, capturée par ceux qui veulent la vendre, la dépecer sans honte.

Ainsi toujours la poésie et les actes face à la peste que tout le monde nous promet. Je dis bien « nous promet » car la France jamais ne se laisse dicter sa conduite par les prophéties, quelles qu’elles soient. Personne, à ce jour ne peut affirmer ce qu’il adviendra de l’élection présidentielle. Ce scrutin est celui de tous les suspens. Les identitaires, bien que poussés par la caste médiatique, n’ont pas encore gagné. Parier sur leur présence au second tour est une insulte au peuple français, à son sens politique.

Le camp progressiste n’est pas mort. La Gauche ne peut pas mourir, car son idée est là, ancrée dans le plus profond de la République, dans les entrailles du pays. Son dépassement, son ancrage populaire et républicain est aujourd’hui plus que nécessaire pour retrouver sa place. Ces mots que la gauche a perdu, ces classes populaires qu’il a délaissé, ces espoirs qu’elle n’a su rallumer. Tout cela n’est pas irréversible qui le veut vraiment. La troisième voie a tué la Gauche. Les beaux-esprits du blairisme sont les assassins du socialisme mondiale. Au diable les classes populaires, vive le marché et le finance. Fini la lutte des classes, place au « Care », au socialisme de marché et à l’Europe supranationale. Tel était leur crédo. Partout où sont passé ces Attila, la Gauche ne repousse pas. Pour l’instant. Tout peut demain renaitre. « Notre Révolution tient en un seul mot Osons » disait Saint-Just. La notre, doit avoir pour crédo: « Assumons ».

Assumons de défendre la République face aux identitaires, mais aussi face à cette gauche qui la combat, qui en fait un ennemi en n’hésitant pas à se faire amis avec les pires réactionnaires religieux.

Assumons notre amour de la Laïcité, sans faille, sans détournement, sans accommodement. Et Comme le dit Caroline Fourest non pas comme un glaive mais comme un bouclier. Assumons notre droit à rire de toutes les croyances. Assumons de dire haut et fort que ce ne sont jamais les athées qui provoquent, rabaissent ou tuent.

Assumons notre ancrage économique clair: Augmentation du SMIC, retraite à 6O ans à taux pleins pour tous, 32 heures, Salaire maximum.

Assumons notre vision de l’Ecologie: l’écosocialisme

Assumer le fait de pouvoir partir des apsirations populaires afin d’y apporter une réponse progressiste face à l’extrême-droite.

Assumons le protectionnisme solidaire.

Assumons de nous emparer de sujets majeurs pour le peuple que nous ne considérions pas ou peu, telle la sécurité (et non pas le sécuritaire qui est une idéologie dangereuse).

Assumons de parler de la Patrie Républicaine. Non pas de la nation qui exclut, qui se renferme sur elle-même mais bien celle qui fonde la République, faite de citoyens libres et consentants, porteuses de valeurs universalistes. Internationalisme et républicanisme ne sont pas incompatibles.

C’est tout le sens que je donne à mon combat.

C’est tout l’ancrage qui semble être au fil des jours celui de Jean-Luc Mélenchon et de la France Insoumise. Cette stratégie sera sans-doute gagnante. Espérons-le.

C’est aussi tout l’enjeu du futur de la gauche et celui du Parti de Gauche. Nous, militants savons quelle sont les difficultés face à ce nouveau monde qui nait. Mais aussi prendre notre part au combat quand les blés sont sous la grêle.

C.G. Vendredi 2 Décembre 2016.

 

 

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