L’odeur de la pluie. Le cours des Orages
Le sens de la fête. Les rimes en cages.
Les Grandes Avenues où j’ai tant marché
Et les drôles de rue où j’ai trop pleuré
Rien s’efface…
La misère, intacte comme balles perdues
Le cri défendu des Hommes sans feux
La constellation de mes amours suspendues
Et ma réussite,décimée aux jeux…
Rien s’efface…
Les feux de la rampe éteints sous mes pieds
Succès et bravos pris à contre-pieds
Mes rêves de gloire enfouis sous les drames
Et tous nos baisers maquillés de larmes.
Rien s’efface…
Deus ou trois étoiles. Quatre ou cinq étreintes.
L’enfance accusée des hommes sans âges.
Mes yeux délaissés. Mon coeur sous empreintes.
Et la Grande Braderie d’un ciel sans nuages.
Rien s’efface…
Battements de cils et peur du noir
Aux murs les frontières de la Grande France
Mes vers solidaires coincée en Tour d’Ivoire
Rien s’efface…
Errements poétiques de mes dix-sept ans
On est pas sérieux disait le Poète. Je ne l’étais pas.
J’avais le coeur faux. Et les mots tremblants.
Remords et regrets. Le bruit de tes pas.
Rien s’efface…